Quel Futur pour    l'industrie du tourisme au Cameroun_Facebbok banner_061416Le tourisme est définie comme l’ensemble « des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et leurs séjours dans les lieux en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs » (UNWTO). Le Cameroun bénéficie de potentialités touristiques énormes et très variées. Connu sous le nom de « l’Afrique en Miniature », il rassemble dans ses 475 442 km2 l’essentiel de ce qui s’offre ailleurs en Afrique. Il a accueilli 912 000 touristes internationaux en 2014. Il est classé 25ème destination touristique en Afrique et 155ème dans le monde par le Bloom Consulting Brand Ranking, qui classe annuellement les meilleures destinations touristiques.

Il est important de rappeler que cet énorme potentiel touristique dont jouit le Cameroun n’est que peu développé dû à des difficultés considérables avec la dégradation des structures d’accueil et le manque de plan directeur ou de planification. Il s’avère donc opportun pour nous, de nous pencher sur la contribution du secteur touristique au PIB du pays, les différents obstacles au développement du secteur touristique camerounais et les solutions que le gouvernement pourrait adopter pour rendre cette industrie plus attractive. Le tourisme est un secteur industriel à forte valeur ajoutée et son impact dans l’économie est conséquent. L’industrie du tourisme englobe plusieurs professions notamment la restauration, l’hôtellerie, les agences de tourisme, les loisirs, le transport, qui sont pourvoyeurs d’un grand nombre d’emplois tant dans le secteur formel qu’informel. Au Cameroun, ce secteur contribuait à 2,2% et 1,9% à l’emploi en 2010 et 2014 respectivement (Tourism Data for Africa).

Le Cameroun regorge d’une diversité de richesses touristiques inexploitées : montagnes, savanes, lacs, forêts tropicales, richesse de la faune et de la flore, et des traditions culturelles ancestrales. Selon un article publié sur le site Investir au Cameroun, il compte près de 300 sites touristiques repartis dans ses 10 régions et près de 250 ethnies, dont certaines pratiquent encore un folklore haut en couleurs, comme les fantasias (courses de chevaux) des Lamido du Nord, ou les intronisations dans les chefferies de l’Ouest (Bambou, 2012). De nos jours, le tourisme se cantonne exclusivement à certaines provinces (Littoral et Centre avec 90% de la clientèle, plus de 50% des infrastructures et 70% de recettes) (Tchindjang & Fodouop, 2003). Les sites les plus fréquentés sont de vieux sites connus ; pourtant, il en existe un peu partout. En effet, la plage de Kribi offre un paysage presque unique au monde avec un cours d’eau qui se jette dans l’océan atlantique à travers une chute (la chute de la Lobé). Les hautes montages de l’Ouest (centre climatique de Dschang situé à 1 800 m d’altitude, le Mont Cameroun à 4 100 m), les zones et aires protégés (parc national de Korup, la réserve de Dja, patrimoine mondial de l’humanité) sont des éléments pour le tourisme de montage et l’écotourisme. Le tourisme sportif se développe rapidement au Cameroun : ascension annuelle du Mont Cameroun, pêche au large de Douala, golfe à Yaoundé et Douala et naturellement le football avec les lions indomptables.

Contributions du Secteur Touristique sur L’Economie Camerounaise

En 2010, le Cameroun a accueilli plus de 500 000 touristes devenant ainsi une destination touristique. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), une destination touristique c’est un pays qui peut recevoir au moins 500 000 visiteurs internationaux. Le graphe 1 ci-dessous montre le nombre de touristes que le Cameroun aurait accueilli depuis 2010. De 2010 à 2013, on observe une augmentation importante du nombre de touristes. Passée cette année, le nombre décroit dû à certains obstacles que rencontre le secteur. Le Kenya est l’un des pays d’Afrique qui a su mettre en place les stratégies les plus hardies pour développer le tourisme. Il accueille un nombre de visiteurs considérable par an. On constate également dans ce graphique que le nombre de visiteurs au Kenya a chuté ceci à cause des attaques terroristes causés par Al Shabab depuis 2011. Le Cameroun rencontre également des problèmes de sécurité causés par Boko Haram depuis 2013. Mais, le Kenya réussit tout de même à maintenir un nombre élevé de touristes comparé au Cameroun.

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Photo_Gaelle Dejo_Foretiafoundation_190216Gaelle Dejo is a Research Assistant in Economic Policy at the Nkafu Policy Institute. The Nkafu Policy Institute is a leading Cameroonian think tank based at the Denis & Lenora Foretia Foundation. She can be reached at [email protected]

 

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